La Bosnie à la folie !

Dober dan (et oui pas très original, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie en partie et le Monténégro ont une langue très similaire) !

Pour la suite du périple, comme prévu, je quitte la côte Croate direction la chaîne des Balkans et la Bosnie. Niveau montagne je suis tout de suite mis dans le bain avec un bon gros col où les abords de la route sont encore couverts de neige. Après 2h de pédalage en montée, petite frayeur au poste frontière où on m’annonce que cette frontière est réservée aux locaux … devant ma mine déconfite et après 5 min de discussion, on me laisse finalement passer !

En route pour la frontière bosniaque !

Arrivé en Bosnie, l’objectif est de rejoindre la jolie ville de Mostar en traversant les montagnes via Tomislavgrad et Jablanica pour rouler sur les traces de Ben, Marina et Joce lors de leur périple en bicyclette! Ca grimpe vraiment sévère dans le coin et le froid picote un peu mais les paysages valent vraiment le coup de souffrir un petit peu 🙂 voyez par vous même :

Premier passage sur piste et premier test réussi pour mon bolide malgré quelques glissades sur la neige !

Après tous ces efforts et vu la météo capricieuse, je profite d’une bonne nuit d’auberge de jeunesse à Mostar ce qui me donne l’occasion de visiter un peu et de déguster les délicieux Cevapi.De manière générale, la viande en Bosnie ou au Monténegro est vraiment super savoureuse et les Cevapis sortes de petites saucisses en sont la crème de la crème ! Sinon (on va croire que je ne pense qu’à la bouffe ^^) Mostar est vraiment une ville super jolie qui cristallise la mixité et la tension de la Bosnie avec une rive dite « croate » et chrétienne et une rive à majorité bosniaque et musulmane.

Le Stari Most de Mostar

Le lendemain je profite la pluie qui tombe jusqu’à tard dans la matinée pour faire la grasse mat’ et une fois les affaires emballées, le pique nique dans les sacoches j’attends devant un immeuble que le grain passe et la PAF la magie du voyage a encore frappé :

Je reçois une pluie de poussière sur le casque et en levant la tête je vois un tapis bien secoué et deux visages contrits. Je leur dit que ce n’est pas très grave et après 2 phrases en Anglais, Enes un Bosnien ayant vécu 10ans en France devine mon pays d’origine et m’invite à venir prendre un café, café qui se transforme en festin avec fromage, charcuterie, gateau et sirop de Grenade (une tuerie). J’en apprends plus sur leur petite famille et eux curieux de mon voyage me presse de question jusqu’à demander où je dors ce soir, je leur explique que je vais en direction du Monténégro et que ce sera sous la tente. Ce n’a pas l’air de leur convenir alors en deux coups de fil, me voilà avec un rendez-vous à Stolac pour dormir dans le café d’un ami à eux. Je profite donc du retour du soleil et de la « petite » journée en perspective pour prendre mon temps, faire une petite session pêche à Blagaj (sans succès) et arriver en fin de journée. Après un petit quiproquo au café, Ahmet le beau-père d’Enes et des amis à lui me rejoignent et c’est parti pour une folle soirée entre visite des alentours et du futur camping, resto et cafés lors de laquelle la communication se fait un peu en Espagnol et un peu en langage des signes mais où les sourires compensent largement les difficultés de compréhension !

C’est exactement pour ce genre de coup de pouce du destin et de petit hasard de la vie que le voyage est une expérience exceptionnelle !

Dernière journée en Bosnie sous un soleil timide et j’avale les kilomètres plus vite que prévu pour me retrouver à dormir au Monténégro après une dernière belle ascension !

Les Bosniens sont vraiment des gens adorables et qui malgré une situation politique et religieuse compliquée ont une sacrée joie de vivre et un sens de l’hospitalité à toute épreuve ! Je pense clairement retourner explorer un peu plus ce pays et de toute façon rendez-vous est pris avec Ahmet, Epa et son frérot pour l’ouverture de leur camping !

Bon avec ce bolide la roroad m’a déjà conduit jusqu’en Albanie mais je vous mets un article sur le Monténégro aussi vite que possible !