Albanie

Mirëdita !

Bon le suspens a assez duré et vu que je commence à accumuler un certain retard (mes jambes sont bien plus efficaces que mes doigts sur le clavier il semblerait) voici mes petites aventures albanaises  !

Je retrouve Agathe et Audrey accompagnées de Mougli (la crème des crèmes canines) après un passage de frontière sans encombres et on décide de charger mon bolide dans leur super van tout équipé pour se trouver un spot pique-nique sympa. Au final, les kilomètres défilent et après quelques essais infructueux sur des pistes cabossées on se trouve un petit lac à une vingtaine de kilomètres de Tirana.
Après un pique-nique au top en mode bonne potée de Mahitée avec petit vin Bosnien pour accompagné le tout, une nuée d’enfants attirés par Mougli et le vélo nous encerclent. On passe l’après-midi tranquilou à profiter du soleil et jouer aux cartes avant que le patriarche du coin nous invite à nous installer dans son jardin. Toute la famille, curieuse et vraiment adorable, vient visiter le van avec pas mal de regards intrigués et impressionnés avant de nous inviter à boire un verre de lait puis une citronnade vraiment délicieuse.

Le van/camion tout équipé

Nos hôtes du soir avec deux adorables petites filles tombées sous le charme de Mougli !

Le lendemain, après avoir dit au revoir à nos hôtes et à bientôt à mes trois routards (rendez-vous est pris aux Météores en Grèce!), ce sera une petite journée jusqu’à Tirana où Ryan, un cycliste Taïwanais en pause m’accueille pour la journée. C’est sympa de pouvoir se poser & visiter un peu Tirana et la cuisine commence à me manquer alors je profite d’une cuisine toute équipée pour nous concocter un bon petit repas !

La suite du programme, c’est cap sur le lac Orhid puis la frontière grecque avec deux jours à alterner entre jolies petites routes et grosses nationales, entre soleil et bonne grisaille mais avec une constante un sacré vent de face qui a tendance à porter sur les nerfs. Heureusement de jolis paysages et de chouettes rencontres viennent couper court à la routine d’appuyer sur les pédales comme un forcené pour avancer tant bien que mal face aux rafales. L’avantage de désagrément comme le vent c’est que ça pousse à la créativité, je me suis retrouvé à commettre le sacrilège d’écourter une pause pique-nique pour me jeter sur mon bolide et prendre l’aspiration d’un tracteur sur une bonne dizaine de kilomètres !

Pause pique-nique avec vue sur Elbasan

Après ces deux jours difficiles, je passe ma dernière nuit albanaise à quelques kilomètres de la frontière derrière une station service où j’ai été invité à poser la tente par le pompiste. Pompiste qui, une fois ma tente montée, m’invite à me mettre au chaud dans son local où nous partageons un bon petit repas entre mes habituelles pâtes et tous les mets qu’il a ramené, le tout bien accompagné d’un mélange Chartreuse et Rakija qui aide aussi à la communication.

Un petit village avant la frontière

En Albanie, je fais face pour la première fois à un gros dépaysement pas forcément au niveau des paysages mais plus à une multitude de détails : les premières traces d’alphabets différents avec du cyrillique, l’impression de rouler « hors Europe » avec sur la route charrettes, camions dans un piteux état, voiture à contre-sens, piétons & animaux le tout dans un joyeux bazar, une langue vraiment difficile et une culture qui du peu que j’en ai vu commence à vraiment être différente.

Niveau orientation ça commence à se compliquer, depuis le début du voyage j’avais des bonnes cartes routières type IGN ou Michelin et pour l’Albanie ce sont mes premiers coups de pédales avec une carte locale achetée en station service.
Résultat des courses : pas facile de trouver des petites routes sympas avec pas mal de kilomètres supplémentaires perdus au milieu des champs, beaucoup d’arrêts pour demander aux albanais qui sont vraiment des crèmes et surtout de sérieux doutes sur mon sens de l’orientation 🙂 !

Je vous dis à très vite sur la Roroad pour mon passage en Grèce !